La vie à la ferme

Il y a près de 40 ans, lorsque les quotas laitiers ont bouleversé l’agriculture, Jeannette, la propriétaire historique, a décidé de donner une nouvelle vie à la ferme familiale. Adieu veaux, vaches, cochons… mais jamais sans ses poules ! Avec audace, elle ouvre les portes du domaine aux voyageurs en quête d’authenticité, transformant la ferme en un lieu d’accueil unique, entre terre et mer.

Nos vies se croisent avec les vôtres.

Kerloury est une ferme qui traverse le temps, une maison de famille qui a besoin d’attention et d’entretien pour garder son âme. Aujourd’hui, Ivy et moi, Sylvie avons chacun nos métiers en dehors de la ferme, mais nous consacrons une partie de notre énergie à sa rénovation. C’est un plaisir d’ouvrir nos portes, d’accueillir celles et ceux qui cherchent un endroit simple et ressourçant.

Ce que nous offrons ici, c’est un cadre paisible, un espace où l’on se pose et où l’on respire. Une ferme vivante, ancrée dans son territoire, où chacun peut se reconnecter à l’essentiel.

 Les croix de kerloury
Au cœur du pays de Paimpol, entre le Trieux et la côte sauvage, la Ferme de Kerloury perpétue l’esprit des anciens hameaux bretons, où la pierre et la foi s’entremêlaient. Sur le chemin qui mène aux gîtes et au petit camping de Kerloury, se dressent encore les deux croix de Kerloury, gardiennes silencieuses du lieu depuis des siècles.

Taillées dans le granit, elles portent en elles la mémoire d’un peuple enraciné dans sa terre. Jadis, ces croix servaient de repères aux marcheurs, de protection pour les fermes et de symbole de foi pour les habitants. Elles veillaient sur les familles, sur les récoltes, et sur les voyageurs qui passaient par le sentier menant à la mer.

Aujourd’hui, la Ferme, le gîte et le camping de Kerloury prolongent cet héritage en offrant un accueil simple, chaleureux et profondément breton. Ici, la nature et la mémoire se rejoignent : les prairies bordées de haies, le vent du large, et la présence apaisante des croix rappellent l’unité entre l’homme, la terre et le sacré.

Les croix de Kerloury ne sont pas seulement des témoins du passé : elles incarnent la continuité d’un esprit, celui d’une Bretagne vivante, fière de ses racines et ouverte sur le monde.

Elles rappellent que chaque pierre, chaque champ et chaque visage portent encore aujourd’hui un peu de l’âme de Breizh.

À la Ferme de Kerloury, le respect de la nature se vit au quotidien. Pas de grands discours, mais une multitude de petits gestes concrets malicieux, ingénieux et bienveillants.
Entre terre et mer, on croise aussi bien une poule en réunion de compost qu’une biquette en pleine tonte de talus. Et si la météo s’invite, on s’adapte : c’est aussi ça, la Bretagne !

 Les poules transforment les déchets de cuisine en compost,  les biquettes entretiennent talus et sous-bois, et sur l’aire de camping, la fauche tardive laisse le temps aux fleurs et aux insectes d’accomplir leur cycle. Rien ne se perd, tout se partage.

Nos panneaux solaires réduisent notre empreinte énergétique : pas à pas, nous avançons vers une autonomie simple, fière et bretonne.
Pour l’entretien, nous utilisons des produits écologiques locaux, notamment ceux de Sanibio près de Saint-Brieuc, respectueux des sols, de l’eau et de la santé de nos hôtes.

Côté eau, le Potamoi ( boîtier intelligent) sensibilise chacun à une consommation responsable, tandis que notre station d’épuration Phito+ traite naturellement toutes les eaux usées de la ferme.

Lors de la tempête Ciaran, un grand cèdre est tombé. Nous l’avons transformé en tête de lit pour le gîte Ty Bihan, un bel hommage à la nature, à la mémoire et à la création locale.

À Kerloury, même les tempêtes participent à la déco. On avance avec sérieux et détermination, convaincus que les petits gestes font les grands changements.

Le Stéphane, aujourd’hui installé à la Ferme de Kerloury en tant que salle d’accueil pour les campeurs, a d’abord navigué sur les côtes bretonnes. Construit vers 1962 au chantier Auffret d’Audierne, il faisait partie d’une petite série de trois chalutiers baptisés Typhon, Cyclone et Ouragan.L’un d’eux sera ensuite armé à Paimpol et baptisé Stéphane par Jean-Yves Lozach , en hommage à son fils qui embarquait à ses côtés.

Le bateau fut d’abord armé à l’Île-de-Sein, où il pratiquait la pêche au tangon de la bonite ainsi que la pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc.Après plusieurs campagnes, il est réarmé à Paimpol par Jean-Yves Lozac, qui poursuit la pêche côtière traditionnelle avec son fils Stéphane, continuant la pêche à la coquille Saint-Jacques toujours en baie de Saint-Brieuc, haut lieu de cette activité.Immatriculé PL 279080, le Stéphane devient un bateau familier du port paimpolais, symbole d’une pêche artisanale et familiale.

Une troisième vie à Kerloury

Au moment de son désarmement à Paimpol, le Stéphane appartenait toujours à la famille Lozach. Informée par son ami Stéphane Lozach de la fin d’activité du bateau, Ivy Le Goaster a souhaité lui offrir une nouvelle vie. Avec l’accord de Jean-Yves Lozach, la coque a été préservée, retournée et installée au cœur de la Ferme de Kerloury, à Paimpol.

 Ainsi, après un long parcours de mer, le Stéphane poursuit désormais sa route à terre, sa coque renversée abritant la salle d’accueil des campeurs , un lieu d’hospitalité, de mémoire et d’amitié.

De la mer à la terre, il incarne le lien profond entre les marins et la ferme, entre le patrimoine maritime et l’hospitalité bretonne.

Rien ne se perd tout se transforme